Automobile et deux-roues, ce qui a changé en 2021
30 août 2021 Assurance Moto
Depuis le 1er janvier 2021, de nouvelles disposions s’appliquent pour les automobilistes. Elles traduisent avant tout une volonté d’accélérer la transition écologique du parc français, alors que le contexte sanitaire n’a pas été favorable au secteur automobile. Revue de ce qui a changé en 2021.
Le verdissement du parc automobile : une priorité
En 2021, le gouvernement accélère le verdissement du parc automobile à travers plusieurs mesures. Il durcit le malus écologique. Établie en fonction de l’émission de CO2 d’un véhicule neuf, cette taxe s’applique lors de l’immatriculation. L’objectif ? Inciter les acquéreurs d’automobiles à s’équiper avec des véhicules moins polluants. Le gouvernement espère ainsi respecter son ambition d’atteindre un parc automobile aux émissions moyennes de 95g de CO2 par km. Depuis le 1er janvier, les véhicules qui émettent plus de 133 g de CO2 par km sont désormais concernés. Le montant de la taxe qui s’applique peut s’élever jusqu’à 30 000 euros contre 20 000 euros en 2020.
Il sera donc plus avantageux de passer aux véhicules électriques ou hybrides. En effet, après 1 million de primes à la conversion délivrées depuis 2018, le dispositif, qui devait être supprimé, a été prolongé jusqu’à la fin du premier semestre 2021.
La conversion à l’électrique pourrait toutefois s’avérer utile puisque le nombre de Zones à Faibles Émissions (ZFE) augmente. Ainsi, les villes d’Aix-Marseille, Nice, Toulon, Toulouse, Montpellier, Strasbourg et Rouen rejoignent Lyon, Grenoble, Paris et la métropole du Grand Paris. Dans ces zones, la circulation des véhicules les plus polluants, c’est-à-dire ceux qui disposent d’une vignette Crit’Air de 3 à 5, pourra être interdite sur certaines plages horaires.
L’acquisition de véhicules électriques particulièrement encouragée
Jusqu’à présent exclu du dispositif, l’achat d’un véhicule électrique d’occasion peut désormais faire l’objet d’une aide de 1000 euros. Ce bonus écologique est déduit du prix du véhicule par le concessionnaire ou remboursé après l’achat du véhicule si le nouvel acquéreur en fait la demande. Concernant les véhicules neufs, la baisse du bonus écologique, initialement prévue au 1er janvier 2021 a été repoussée au 1er juillet. Depuis le début de l’été, l’aide à l’acquisition d’un véhicule électrique est comprise entre 3000 et 6000 euros et de 1000 euros pour tous les véhicules hybrides.
En parallèle de l’équipement automobile, le déploiement des bornes de recharge électrique s’accélère. A l’issue de l’année 2021, 100 000 bornes devraient être ouvertes au public, soit trois fois plus qu’aujourd’hui. L’équipement en bornes de recharge privée est fortement encouragé à travers l’application d’une TVA réduite à 5% ainsi que la mise en place d’un nouveau crédit d’impôt.
Enfin, pour parachever les automobilistes à s’équiper en véhicules électriques, la prime d’assurance sera moins chère pour ce type d’équipement. En prévoyant une exonération de la Taxe Spéciale sur les Conventions d’Assurances (TSCA), les bénéficiaires de la mesure pourraient voir chuter le coût de leur prime d’assurance de 25%.
En toile de fond, la sécurité routière
Actuellement testées à Montpellier et Montbéliard, de nouvelles cabines radar pourraient être déployées sur l’ensemble du territoire. Équipées d’une caméra et d’un radar laser Lidar 3D, ces radars pourraient détecter des infractions au code de la route plus variées, allant du non-respect de la priorité des piétons à l’usage du téléphone au volant en passant par l’utilisation d’un véhicule polluant en ZFE. Si les essais menés sur les villes tests s’avèrent concluants, 500 radars urbains pourraient être installés.
Enfin, jusqu’à présent recommandés, l’équipement en pneus hiver dans les régions montagneuses devient obligatoire. Pour les résidents d’une cinquantaine de départements, la mesure s’appliquera tous les ans à compter du 1er novembre jusqu’au 31 mars.
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